Le loup et le « principe de Don Quichotte » :
« Ce qu’il(s) croit(ent) devient vrai et le vrai devient une fiction[1] ».
Notre série d’articles prolonge le décryptage du Monde « Dix vérités et contre-vérités sur le loup » (publié le 05 mars 2014) par Audrey Garric. J’étais tenté de demander un droit de réponse au Monde (mais que faire en 5 000 caractères, je vous le demande…) vu l’actualité de ces derniers mois et les déclarations de Madame la Ministre…
Quand partisans et opposants au loup continuent à s’opposer par brochures interposées[2], l’Association Houmbaba, « l’Esprit de la forêt », s’interroge. Face au constat que discours et positions des uns et des autres ne permettent pas de résoudre les problèmes aigüs de cohabitation avec l’élevage – c’est-à-dire les difficultés des éleveurs à faire du mouton, leur métier – et construisent l’image d’un « grand méchant loup » alors que les paysages (et leurs attributs écologiques) qui ont produit ce discours dans le passé n’existent plus, l’Association Houmbaba pose la question : et qui ce statu quo arrange-t-il, au fond ?
Quand 12 millions d’euros sont consacrés en 2012 par les autorités à sa « protection » et dans le même temps au tir « sacrificiel » autorisé, de loin, au hasard et au canon rayé, d’au moins 10 % de la population française officiellement « estimée ».
Une certitude, les uns et les autres s’accordent sur un point, ils parlent du même animal… Le « loup français », depuis qu’il est revenu en 1992 en provenance d’Italie. Plus exactement, depuis qu’une première meute a été observée dans le Parc national du Mercantour. Autre certitude, le loup était déjà là, depuis longtemps !